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Guy Schneider, journaliste indépendant relève que le Pachamama Connexion Festival a réussi un pari fou : accueillir plus de 1’300 personnes sur une journée avec des restrictions sanitaires strictes au Parc Marignac à Lancy pour sa première édition !
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La manifestation voit un pic de 900 personnes sur le site, en parfait accord avec les règles sanitaires en vigueur à Genève et en Suisse.
Une situation fluide ne permettant cependant en aucune manière de garantir ne serait-ce qu’à court terme la faisabilité d’un festival le 25 juillet.
« Jusqu’au lundi 20 juillet, nous nous réservions le droit de tout annuler si les mesures se renforçaient, explique Raphaël Maillard, membre du comité de l’association.
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Pas que du mauvais
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Cependant, la crise n’a pas apporté que du mauvais: « Evidemment, en cette période de disette pour les professionnels de la culture, les prestataires étaient heureux de faire sortir leur matériel et d’en faire profiter le public! » A l’instar de l’entreprise dispensant les systèmes d’éclairages de la scène qui « s’est fait plaisir » en installant un système digne d’une tournée des Stones! Idem côté sonorisation avec des infrabasses à faire trembler la terre jusqu’au CEVA…
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Une ambiance chaloupée
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Pour sa première édition le 25 juillet 2020, le Pachamama Connexion Festival proposait une programmation aux sonorités reggae, dub et brésiliennes.
Côté Praille se situait un Sound System, sorte de disco mobile à la jamaïcaine (animé par Little Lion Sound et Asher Selector) et complétant l’offre de la grande scène avec une atmosphère reggae-dub généreuse. De l’autre côté du Parc Marignac, la scène principale avec un vaste espace divisé en trois zones distinctes de 300 personnes afin d’accueillir le public en toute sécurité. Entre deux, plusieurs bars, deux stand de restauration haïtien et africain, un stand reflexologie, deux grapheu(r)se créant en direct ainsi qu’un espace réservé aux soins et aux maquillages pour enfants.
En fin d’après-midi, c’est le collectif de reggae dub lancéen « Akashan Tribe » qui foulait en premier la grande scène dans un format inédit. Après cette mise en jambe aux basses profondes, ce sont les brésiliens de « Curuja Colorida » qui ont fait honneur au soleil baissant en faisant se trémousser le public. Ce sont ensuite les Genevois de « Human Drop » et « Green System » qui ont emporté les aficionados de reggae jusque tard dans la nuit.
Aucun incident n’a été à déplorer, et aucun nouveau cas lié au festival à ce jour.Cet esprit de solidarité a caractérisé, et peut-être même assuré, la tenue du premier Pachamama Connexion festival.
Toute l’équipe s’est démenée pendant plusieurs jours (et nuits) dans une certaine urgence afin de proposer un accueil et des concerts de qualité.
Quant aux artistes, c’est dans l’incertitude quasi totale et une certaine urgence qu’ils ont préparé leur show. Les répétitions ayant été interrompues pendant plusieurs mois, il fallait rattraper le temps perdu!
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100% de bonnes vibes, 0% de cas covid
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Le bilan s’est avéré extrêmement positif pour la première édition d’un festival auquel personne ne croyait plus… « Au départ, nous avons cherché du soutien financier auprès de plusieurs organismes sans obtenir de réponses, se rappelle Jennifer Reuteler, présidente de l’association.
Seule la ville de Lancy nous a apporté de l’aide en mettant le Parc Marignac à disposition. » Plusieurs communes, dont Vandoeuvres, Jussy, Genthod et le Grand-Saconnex ont finalement apporté une aide bienvenue, surtout au vu des coûts supplémentaires importants entrainés par les exigences sanitaires.
Au final, et grâce à l’aide précieuse des bénévoles, de donateurs, de précieux partenaires et de professionnels se contentant d’un simple défraiement, les chiffres sont restés hors du rouge. Un exercice de jonglage réussit grâce à l’expérience des organisateurs, d’habiles négociations et de beaucoup de sueur…
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Nous voulions prouver que c’est possible
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Le comité de l’association Pachamama Connexion, bien qu’épuisé, se félicite du franc succès du festival:
« Nous voulions montrer qu’il est possible de faire des choses, d’organiser une manifestation avec les ressources locales et qui soit sûre pour le public. Les groupes de musique, les bénévoles et toute l’équipe ont fait un travail formidable pour rendre le Pachamama Connexion festival possible. Nous l’avons fait, nous l’avons prouvé à ceux qui n’y croyaient pas et nous espérons que cette initiative inspirera des idées à d’autres ! » conclu Raphaël.
Une gratitude également envers le public dont le comportement a été remarquable, respectueux et compréhensif. On a vu de beaux sourires, des déhanchés sauvages et de douces saveurs festivalières qui nous manquaient en cet été 2020!
Avec plus de 1’300 festivaliers au total et des comptes sains, le Pachamama festival semble bien tenir du miracle en ces temps troublés.
Une belle preuve que le travail associatif et les initiatives collectives, l’espoir et peut-être un brin de folie rendent les choses possibles.
Bravo donc, et merci à tous ceux qui ont rendu l’aventure possible. Et à l’année prochaine pour la deuxième édition les 23 et 24 juillet 2021.
Et d’ici là, prenez soin de vous et n’oubliez pas les gestes essentiels, le COVID est toujours présent…
Guy Schneider
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